La coentreprise …une stratégie efficace pour votre expansion
Vous considérez une stratégie de coentreprise pour atteindre vos objectifs de croissance? Nous vous proposons un survol des principaux aspects à considérer avant de conclure une coentreprise.
Qu’est-ce qu’est une coentreprise ?
Une coentreprise (souvent définie par l’acronyme « Joint-Venture ») est une entité formée par deux partenaires ou plus pour la réalisation d’une activité commerciale spécifique. Les parties s’entendent pour créer une nouvelle entité par la contribution de capital et d’expertises dans le but d’en partager le contrôle, les revenus, les dépenses et les bénéfices. Le projet peut être ponctuel ou permanent. La coentreprise peut prendre plusieurs formes juridiques ; soit une coopération informelle, une société en commandite ou même l’incorporation d’une entité juridique distincte.
Les raisons de constituer une coentreprise sont multiples : partage du risque, accès à des marchés étrangers, accès à une expertise technique et un savoirfaire, accélération de la croissance et minimisation du capital investi. La plupart du temps toutefois, l’utilisation de cette entité est motivée par des impératifs de marché ou techniques. La coentreprise fournit des leviers aux partenaires qui individuellement ne les possèderaient pas, dans un cadre structuré avec des objectifs d’affaires bien définis. Elle utilise les forces de chaque partie en présence tout en limitant les investissements en capital.
Les facteurs de succès et d’échec
our réussir, il est primordial que les deux parties ayant souscrits au projet se commettent à valoriser la coentreprise avant leurs intérêts respectifs. Le choix du ou des partenaires est évidemment primordial ; partagent-ils les mêmes objectifs, sont-ils commis aux succès de la coentreprise, quelle est leur réputation respective et est-ce que les contributions sont complémentaires. Il arrive souvent que la contribution en capital soit jugée moins importante que la connaissance des marchés et l’expertise apportée. Quant aux échecs, ils sont généralement dus à une divergence sur les objectifs de la coentreprise, le manque d’adaptation aux cultures respectives et l’incapacité de maximiser les synergies en termes d’expertises et de ressources.
Selon la nature juridique de la coentreprise, les intérêts et objectifs des partenaires seront transposés dans une entente de partenariat qui prendra la forme d’une convention d’actionnaires ou de société selon le cas. Les clauses principales de cette convention couvriront au minimum :
- les droits sur les transactions sur actions,
- les clauses de retrait,
- les politiques de financement,
- les contributions en capital et expertise,
- la distribution des dividendes et des profits et
- les clauses de non-concurrence.
Exemples
Une coentreprise pour les marchés étrangers
Une entreprise québécoise détenant une technologie originale de revêtement pour les immeubles a attiré l’attention d’un fabricant d’Europe centrale. Le marché desservi par ce fabricant présentait un grand intérêt car la population locale s’éveillait au marché de la consommation, notamment pour ce type de solution de rénovation domiciliaire. Un partenariat a été conclu dans le cadre d’une coentreprise sous forme d’une compagnie. L’entreprise québécoise apportait la technologie et une bonne partie des fonds sous forme de capital et de prêts temporaires.
Le partenaire local amenait outre ses compétences techniques, sa connaissance du milieu et des réseaux d’affaires, une équipe de management et certains actifs. Le démarrage de la nouvelle usine a été laborieux et, pendant un temps, le contrôle de la qualité a été déficient. Après quelques appels de fonds et quelques années d’activité, l’entreprise a commencé à faire des profits. Aujourd’hui, ce projet est devenu l’investissement le plus rentable effectué par l’entreprise québécoise. La coentreprise connaît encore du succès aujourd’hui car les parties continuent de partager des objectifs commerciaux communs.
Une coentreprise pour des besoins domestiques
Une compagnie canadienne cherchait à acquérir une usine fermée pour des raisons de marché. Le coût total du projet était minime, mais l’usine devait être modernisée pour un coût de 30M$. La compagnie a approché un industriel asiatique afin de lui proposer d’en faire l’acquisition dans le cadre d’une coentreprise. Le partenaire canadien devait fournir une partie du capital, le management local, l’expertise technique et les garanties d’approvisionnement en matières premières. Le partenaire asiatique devait de son coté fournir une partie du capital et des débouchés sur le marché asiatique en s’engageant à acheter toute la production de l’usine. Une fois le projet complété, le partenaire canadien a récupéré sa mise de fonds en plus de réaliser un rendement intéressant tout en conservant un intérêt dans la coentreprise. Ce projet a été un succès à cause des contributions complémentaires des partenaires.
Conclusion
Les professionnels de CAFA ont participé à la réalisation de nombreux projets dans le passé dans le cadre de coentreprises pour le compte d’intérêts canadiens tant sur les marchés domestiques qu’étrangers. Nos interventions incluent la recherche et la validation des partenaires, l’élaboration des termes des conventions de partenariat et la mise en place de la stratégie financière. Il nous fera plaisir de partager nos expériences avec vous.
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